La Maison du luthier / Musée raconte l’histoire des luthiers de Jenzat, facteurs de vielles et cornemuses, réparateurs d’accordéons, saxophones, flûtes, tambours, marchands de clarinettes, violons et mandolines en val de Sioule, au coeur du Bourbonnais. Le musée présente et conserve le patrimoine instrumental des musiques traditionnelles françaises. Il occupe l’ancienne maison de Jacques Antoine Pajot (1845-1920), située dans le quartier des facteurs de vielles de Jenzat : capitale mondiale de la vielle. Collection de vielles à roue, cornemuses et autres instruments ; collection d’outils employés par les luthiers ; atelier des vielles ; atelier des cuivres. Salle d’étude ; bornes documentaires ; auditorium avec films sur la facture et le jeu de la vielle. On fabrique des vielles à Jenzat depuis 1795.
Animation :
Pendant la saison // Pépite à la loupe // Le samedi à 17h
Découverte en détail d’un objet étonnant sorti des collections, suivie d’une visite guidée du musée.
En juillet et août // Tradimardis // 17h
Deux ou trois musiciens en répétition autour des musiques traditionnelles collectées.
– Mardi 1er juillet :
Répertoire Val de Sioule par Jean-Pierre Gournillat (vielle) et Jean-Fr. Chassaing (accordéon).
– Mardi 8 juillet :
Répertoire Auvergne et Bourbonnais par Pascal Chambriard et J.-Fr. Chassaing (cornemuses Béchonnet ancien diapason).
– Mardi 15 juillet :
« Je chante au musée » : chantons les chansons traditionnelles avec Anthony Dumas.
– Mardi 22 juillet :
Répertoire « Montagne Bourbonnaise » par Jean-Pierre Gournillat (vielle), Pascal Chambriard (cornemuse) et J.-Fr. Chassaing (accordéon).
– Mardi 29 juillet :
Répertoire de musiques traditionnelles Cajun avec le Trio Confluence : Jean-Luc Rongère (guitare) Frédéric Nebout (clarinette), Didier Péronnet (accordéon et triangle).
– Mardi 5 août :
Répertoire des Montagnes d’Auvergne par Eric Cousteix (violon) et J.-Fr. Chassaing (accordéon).
– Mardi 19 août :
Répertoire du Livradois par Laurent Boithias (vielle, chant, accordéon).
– Mardi 26 août :
Répertoire Auvergne (+) par Céline Rosnet (accordéon) et Fabrice Giori (cornemuses).
En août et septembre // Conférences // 17h
– Dimanche 10 août par Cassandre Balosso-Bardin, « Une cornemuse étrange à New York : provenance, origine et mystère ».
Lors de cette conférence, Cassandre Balosso-Bardin ouvrira avec une présentation de la collection de cornemuses du Metropolitan Museum à New York, qu’elle a étudiée pendant un an en 2022-23. Elle se focalise ensuite sur la collection de cornemuses françaises, pour enfin se pencher sur une cornemuse qui a fait couler beaucoup d’encre. Cette dernière est une cornemuse à tête de chèvre qui ressemblerait à une cornemuse Béchonnet. Mais en-est-ce une vraiment ? Peut-on le savoir avec certitude ? Et comment a-t-elle atterri de l’autre côté de l’océan à la fin du XIXe siècle ?
Cassandre Balosso-Bardin est la fondatrice de la International Bagpipe Organisation, et cofondatrice de la journée internationale de la cornemuse (le 10 mars). Elle enseigne à l’université de Leuven (Belgique) où elle est titulaire de la chaire de musicologie culturelle. Cassandre est également musicienne et joue de la cornemuse et de la flûte-à-bec.
– Dimanche 24 août par Jean-François Chassaing, « Joseph Pajot : Meilleur Ouvrier de France ».
Un grand luthier à Jenzat est reconnu parmi les Meilleurs Ouvriers de France en 1924 : année où fut créé le concours. Joseph Pajot est alors un facteur chevronné qui fabrique des vielles depuis plus de quarante ans. Au-delà des instruments perfectionnés on examinera sa biographie à la lumière de documents récemment acquis par le musée, ses techniques de diffusion employées au service d’une musique très populaire.
Jean-François Chassaing est docteur en ethnologie (Thèse : La tradition de cornemuse en Basse-Auvergne et Sud Bourbonnais, Université Lyon 2), il anime le musée de Jenzat depuis quarante ans.
– Dimanche 7 septembre par par Eric Cousteix, « Les danseurs de bourrée à Saint-Donat en Artense».
Parallèlement à leurs enquêtes sur les musiques, les Brayauds ont cherché à rencontrer et à filmer des danseurs de bourrée traditionnels, pour appréhender leur manière de danser, éloignée des stéréotypes folkloriques.
C’est ainsi qu’Eric Cousteix a organisé à Saint-Donat, dans les années 1990, plusieurs manifestations en invitant les danseurs de bourrée les plus réputés du pays. Il propose de visionner quelques extraits de ces films, afin de mieux connaître ces danseurs et leur art de la danse.
Eric Cousteix est enseignant, musicien-chercheur, spécialiste du violon en Auvergne.
– Dimanche 21 septembre par Agnès Unterberger, « Le bal Chanal au coeur des Arts et Métiers, dynamiques sociales et musicales d’un établissement populaire (Paris,1893-1908) ».
Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine.
Commerçant parisien et tenancier de bal d’ascendance aveyronnaise, Léon Chanal développe son activité dans le 3e arrondissement au tournant des années 1900. Quel rôle joue cet établissement dans la vie collective et les imaginaires du quartier des Arts et Métiers ? On s’intéressera aux usages qui sont faits de ces lieux, investis par différents groupes et publics, au croisement d’une histoire sociale et politique et d’une histoire des musiques populaires, marquée par une forte extension des loisirs à la fin du XIXe siècle à Paris.
Agnès Unterberger est doctorante au Centre d’histoire sociale (CHS) des mondes contemporains, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Son projet de thèse porte sur la fabrique parisienne des musiques auvergnates entre la fin du XIXe siècle et les années 1930 (pratiques, circulations et représentations).
Situé au coeur de la cité médiévale de Montluçon, le MuPop, situé dans un bâtiment à l’architecture innovante associant hôtels particuliers rénovés et constructions contemporaines, offre une scénographie spectaculaire et des installations interactives pour rendre hommage aux musiques populaires d’hier et d’aujourd’hui.
Instruments et objets liés aux musiques populaires en France de 1750 à nos jours, des cornemuses aux guitares électriques, en passant par les fanfares, le bal, le jazz… ; répertoires musicaux, lien entre musique et société (mode d’apprentissage, de transmission, de rapport au corps, à la danse, musique numérique). La visite se fait avec un système d’écoute mobile.
Créé en 2002 grâce à la Fondation Noëlle et Gabriel Peronnet, le Musée de l’Opéra rassemble, conserve et met en valeur les archives du Théâtre du Grand Casino de Vichy (devenu Palais des Congrès-Opéra). Affiches, photographies, costumes, projets et châssis de décor, programmes et journaux racontent l’histoire d’une vie artistique exceptionnelle.
Seul musée de théâtre en province, il est considéré par la Bibliothèque Nationale comme un des fonds les plus riches d’Europe par la qualité, la quantité, la rareté des archives qu’il détient. Ces archives ont été assez difficilement retrouvées, rassemblées et organisées depuis la fin de l’année 1987 jusqu’à l’installation du musée en 2001-2002.